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YAN BREULEUX (QC-CA)

 

Matière première / Raw material

GALERIE ELEKTRA
18 JANVIER - 02 MARS, 2024 - Montreal, Quebec, Canada


Mardi - Samedi : 12–17H

Entrée gratuit


Vernissage 18.01.24 - 17:00 - 22:00 H

BIO 

 

Yan Breuleux (M.A.Sc, D.Mus) est professeur agrégé à l'École NAD-UQAC UQAC (École des arts numériques, de l'animation et du design), co-chercheur au sein du réseau Hexagram et directeur du laboratoire Mimesis. Sa pratique artistique se situe dans le domaine de la musique visuelle pour des dispositifs immersifs. Depuis 2012, il a conçu plusieurs expériences en format FullDome telles que Nuée/Swarm (2015), Les Planètes (2018) Enigma (2019) et Matière Première (2023). Ce dernier projet a récemment été  diffusée à Taiwan dans un dôme réalisé par le collectif C-Lab. Son projet a également été accepté au Mapping festival qui aura lieu à Genève en mai 2024. Depuis 1998, dans le cadre du duo Purform, en collaboration avec Alain Thibault, Yan Breuleux a collaboré en tant qu’artiste visuel à de nombreuses expériences immersives diffusées dans le cadre de festivals internationaux.

Le projet de création Matière première repose sur l'utilisation de selfies en captations volumétriques, transformés en environnements virtuels, pour la création de tableaux numériques imprimés, animés et Fulldome. L’artiste utilise son identité corporelle comme source d'une extraction de formes esthétiques qui repose sur la métaphore de l'exploitation d'un gisement de matière numérique. 

 

Matière première donne à voir un processus de création privilégiant le hasard, l'aléatoire, le contingent, l'accident, le difforme en relation avec la représentation fluctuante de l'identité dont les selfies volumétriques de l’artiste constituent la matière première. Les points de vue transforment le concret des captations en espace virtuel abstrait. Et les accidents de captation, tels que les espaces vides ou distorsions résultant de lacunes dans la saisie numérique, sont délibérément laissés apparents, voire provoqués. Plutôt que de chercher à effacer les imperfections du réalisme, à dissimuler les pixels, le bruit et les problèmes de numérisation, Yan Breuleux exploite leurs potentiels expressifs.  

 

L'œuvre incarne également le principe temporel uniforme, où la transformation des tableaux se déroule si lentement qu'elle devient presque imperceptible. Pour un observateur, les environnements semblent initialement figés lorsqu'il contemple les tableaux. Cependant, après plusieurs minutes, lorsqu'il porte à nouveau son regard sur les œuvres, il constate que tous les environnements ont subtilement évolué, tant dans leur forme que dans leur couleur. 

L'expérience de l'exposition repose sur la présentation d'une série de tableaux animés dont la vitesse de transformation se situe à la frontière de l'immobilité avec une durée totale qui varie entre quatre à douze heures en fonction de l’œuvre. Le triptyque, d'une durée de neuf heures, est composé de trois états temporels d'une même animation. Cette composition permet ainsi d'appréhender simultanément trois états de mouvement différents d'une même animation. Ces états évoluent progressivement, rendant difficile pour quiconque de visualiser l'intégralité de la séquence. Les animations résultent de mouvements de caméras produits au sein d'un environnement composé de la multiplication du visage de l’artiste en images de points. La matière numérique de ce visage multiplié devient ainsi un environnement d'abstractions au sein duquel l’artiste a sélectionné des points de vue particulier. Lors du processus créatif des tableaux, Yan se déplace au hasard pour choisir des points de vue de caméra. Ces derniers servent ensuite de points d'interpolation pour la création des animations. 

 

Le ratio de l'image est en 2:1 pour permettre une conversion en format immersif 360° 

Matiere_premiere_4_carre.jpg

Photo credit: Alejandro Escamilla

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