ELEKTRA À BIENNALE NÉMO

En collaboration avec la Biennale NÉMO, dans le cadre de l'exposition «Les faits du hasard» qui se déroule du 9 décembre au 23 mars, ELEKTRA se rend au CENTQUATRE à Paris pour présenter certains des talents montréalais. Dans «Les faits du hasard», l'aléatoire n'est pas imposé aux artistes, mais plutôt les artistes imposent l'aléatoire au public. Il n'y a pas de coïncidences accidentelles, mais plutôt planifiées par les créateurs. Les œuvres d'art présentées, certaines créées avec une technologie spécialisée, impliquent souvent une programmation informatique. Par conséquent, les artistes ont le potentiel de programmer au hasard et d'exploiter la qualité générative du codage. Cette «générativité» notoire est une composante majeure de la grammaire et des outils des arts numériques contemporains.

PHARE # 2 - ALICE JARRY ET VINCENT EVRARD

Lighthouse explore le potentiel du verre à travers des signaux lumineux et sonores, instables et transitoires. Le phénomène de diffraction, traité comme un processus matériel, spatial et collaboratif (Hardaway, 1997; Barad, 2007), est au cœur de cette recherche. Ainsi, la pièce prend vie grâce à des collisions imprévues entre l'espace, le temps, la lumière pulsée, les matérialités précaires, nous-mêmes et le public.

IMPULSE - MARTIN MESSIER

Une installation où le son et la lumière s'écoulent selon une chorégraphie non linéaire. Composée de cinq segments, chacun d'eux fait de planches métalliques suspendues interconnectées, l'œuvre d'art se pose dans une programmation semi-aléatoire lumineuse et sonore. Avec cette pièce, Martin Messier propose une analogie techno-poétique des mécanismes cérébraux et des flux de pensées. Cette analogie est comprise comme un réseau de flux d'énergie, où un circuit lumineux se déplace d'une carte à une autre.

AQUAPHONEIA - NAVID NAVAB ET MICHAEL MONTANARO

Aquaphoneia est une installation alchimique centrée sur la poésie du temps et la transmutation de la voix en matière. Une grande corne au milieu de l'espace fait écho au fantôme de la machine d'Edison. Mais contrairement aux premiers enregistrements, cet étrange assemblage transforme la voix en eau et l'eau en air. Les sons vocaux tombant dans les profondeurs de la corne sont calcinés et liquéfiés: la voix aqueuse s'écoule alors dans trois chambres alchimiques où le temps intérieur est livré aux tempi de la matière: non lié, mais lucide et sonore.

ENIGMA - PURFORM

Enigm (a) clôturera l'édition de cette année de la Biennale Némo. Chapeau à Alan Turing avec l'incroyable performance du duo canadien PurForm (Alain Thibault et Yan Breuleux). Il décrit l'état de l'art de la performance audiovisuelle: le message crypté de la marque Turing est la genèse de ce spectacle. Enigm (a) propose plusieurs visualisations simultanées du même phénomène sonore. Compte tenu de la complexité de l'œuvre d'art, il est impossible de saisir complètement les animations. Chaque spectateur crée sa propre compréhension.