BIO
Oli Sorenson fut initialement reconnu à Londres, où il a contribué à plusieurs évènements artistiques à l’Institute of Contemporary Art (2003-06), à Tate Britain (2006) ainsi qu’au British Film Institute (2008-10).
Il a établi un profil international avec ses interventions au ZKM (Karlsruhe, 2002), à ISEA (Helsinki, 2004), puis aux festivals Mapping (Genève, 2009) et Sonica (Ljubljana, 2012). Depuis qu’il s’est installé à Montréal en 2010, Sorenson a diffusé son travail à Power Plant (Toronto, 2014), FILE (Sao Paulo, 2015), Monitoring (Kassel, 2017), Art Mûr (Berlin, 2018) et Elektra (Montreal,2021).
Vidéo
Oli Sorenson présente Panorama de l’Anthropocène, une sequence d’animations composées de formes géométriques simples aux couleurs extrêmement vives. Créée dans un style hybride, cette vidéo évoque autant la mise en page carrée d’Instagram, les paysages pixélisés de Minecraft que les tableaux du peintre américain Peter Halley. Ainsi les images de Sorenson affichent une multitude de scènes, autant abstraites que figuratives, pour illustrer l’ubiquité des réseaux qui exercent un contrôle sur nos relations sociales. Parmi ces matrices de fibres optiques qui alimentent l’économie numérique mondiale, l’artiste tente d’entrelacer les autres réseaux de routes, de voies maritimes, d’oléoducs, de câbles électriques et d’égouts, de même que l'atmosphère saturée d’ondes WiFi et Bluetooth, en plus des polluants de carbone et des pesticides. Ces conduits et bien d’autres contribuent à une accélération des flux de consommation au cœur des sociétés contemporaines, particulièrement via l’obsolescence rapide des instruments technologiques, et autres secteurs d’activités humaines qui s’accumulent sur une étendue toujours plus accrue de la Terre, au point d’y causer d’urgentes répercussions écologiques.