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JUSTINE EMARD [FR]

Soul Shift, 2018 

 

5ème Biennale internationale d'art numérique 

Arsenal art contemporain Montréal

19.11.2021 - 13.02.2022

BIO

Justine Emard (née en 1987), artiste, explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.  

En associant les différents médiums de l’image – de la photographie à la vidéo et la réalité virtuelle -, elle situe son travail au croisement entre la robotique, les objets, la vie organique et l’intelligence artificielle. Ses dispositifs prennent pour point de départ des expériences de Deep-Learning (apprentissage profond) et de dialogue entre l’homme et la machine. En 2017, elle est lauréate de la résidence Hors-les-murs de l’Institut Français en 2017 à Tokyo. 

Son travail a été exposé à la Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, le NRW Forum (Düsseldorf), le National Museum of Singapore, le Moscow Museum of Modern Art, l’institut Itaú Cultural (São Paulo), la Cinémathèque Québécoise (Montréal), le Irish Museum of Modern Art (Dublin), le Mori Art Museum (Tokyo),  le MOT Museum of Contemporary Art Tokyo  et le Barbican Center (Londres). 

En 2020, elle sera  en résidence au ZKM (Karlsruhe) et elle est lauréate de la commande nationale photographique “IMAGE 3.0” du  CNAP (Centre National des Arts Plastiques) en partenariat avec le Jeu de Paume à Paris 

www.justineemard.com

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Vidéo 6’ 

Avec Alter et Alter 2 (programmé par le laboratoire d'Ishiguro, Université d'Osaka et Takashi Ikegami, Université de Tokyo) 

Soul Shift de Justine Emard, c’est la promesse d’une possible rencontre avec une version antérieure de soi-même. Alter est un robot humanoïde qui semble s’éveiller au monde lorsqu’on l’active. Sa singularité réside dans ses mouvements qu’aucun humain n’a véritablement anticipé car c’est une intelligence artificielle qui les crée avec une extrême précision. Il est totalement autonome grâce à ses capteurs renseignant son réseau de neurones sur l’environnement qui est le sien. Il invente littéralement sa gestualité selon les contraintes de ses articulations qui sont semblables aux nôtres. Il – ou possiblement elle puisque la machine est sans genre – semble découvrir le robot inactif dont il est en fait le double ou la seconde version. La mémoire ou l’”esprit” de l’Alter ayant été transférée sur l’Alter 2, on pense alors à une forme de réincarnation, mais sans chair. En face à face, l’Alter actif nous apparaît comme intrigué par l’inertie de cet autre dont il est issu au point de s’en approcher dans un mouvement mêlant la reconnaissance et l’affection. 

 

Texte de Dominique Moulon 

Avec le soutien du Consulat Général de France à Québec

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